
Mot du Président,
David Hurson


J’ai souvent voyagé en Afrique et notamment à Gaoua au Burkina-Faso où j’ai eu l’occasion de rencontrer en 2016 Madame Ini Youl Damien qui m’a particulièrement touché par son engagement et l’efficacité de son action auprès des quelques 2700 femmes. Elle s'en occupait à l'époque depuis son modeste bureau de 15 mètres carrés. Cette femme remarquable a su, en créant son association APFG, qui a reçu le prix de reconnaissance des Nations Unies, faire sortir nombre de femmes de la misère et de « l’esclavage » marital, par l’enseignement d’hygiène, d’artisanats, de commerce, d’agriculture, d’informatique et par la promotion d’esprit d’entreprise.
Puis j’ai rencontré Clamra en 2017.
Voir Clamra, qui est né en brousse dans le plus grand dénuement et qui vit et travaille aujourd’hui à New York, se débattre au quotidien pour soutenir sa famille, son village, femmes et enfants, m’a donné envie d’aller à Kindiri pour vivre les réalités de son pays.
À mon retour, après avoir compris la tâche énorme et insurmontable pour un homme seul, j’ai été inspiré pour créer l’association IDIS reconnue d’intérêt général afin de collecter auprès d’adhérents, de donateurs privés et de bailleurs de fonds institutionnels les financements nécessaires pour améliorer, agrandir et pérenniser les actions de Clamra.
IDIS, qui n’agit pas par compassion mais fonctionne sur les notions de partage et d’aide à son prochain, a hérité des deux écoles avec ses 339 élèves, des 4 pensions en ville avec ses 65 pensionnaires et de la communauté de nombreux anciens pensionnaires qui apportent leurs contributions physiques, intellectuelles et matérielles.
En aidant les jeunes africains à créer, à se développer et à être heureux chez eux, ils contribueront au développement économique mondial et à la protection de l’environnement."
David Hurson
Président de l'ONG IDIS
Mot du Vice-Président,
Célestin Clamra
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L'association IDIS est la suite logique du soutien que j’apporte à toute la communauté de mon village. Avec la vision et le soutien financier de certains amis américains et en particulier du feu Dr. Werner Muensterberger, un des célèbres collectionneurs de l’art tribal, j’ai construit une première école primaire en 1993 pour les filles et les garçons qui sont nés dans mon village natal de Kindiri perdu au fin fond de la brousse. Avec la création de la deuxième école dans le village voisin de Maïtama en 2017, le nombre d’enfants scolarisés, qui viennent désormais de plusieurs villages du canton, est passé de 38 en 1993 à plus de 300 aujourd’hui.
Pour épargner le mariage précoce à de nombreuses jeunes filles de 10 à 15 ans qui passent en classe de 6eme, j’ai construit entre 2000 et 2003 trois pensionnats simples mais sécurisés et éloignés de leurs villages, à N’Djamena situé à 650 kilomètres de Kindiri.
Pour les garçons qui passent en 6eme, j’ai construit un pensionnat en 2005 dans la ville de Koumra à 32 kilomètres de Kindiri. Cette proximité avec le village leur permet de retourner au village pendant les vacances qui sont pendant la saison de pluie et pouvoir faire des champs. Les plus brillants d’entre eux rejoignent les pensionnats de N'Djamena afin de poursuivre leurs études supérieures.
En 2019, l’année de la création de l’association IDIS qui a pris le relai de mes actions, 65 élèves et étudiants logés dans les quatre pensionnats bénéficient de nourriture et de vêtements. L'association les accompagnera jusqu’à leur vie d’adulte. Certains poursuivent leurs études, les uns dans les universités et institutions tchadiennes et d’autres à l’étranger.
